Interview écrite

Rencontre avec Adrien Marquez-Velasco, auteur de « Si nous étions vraiment libres, nous ne saurions pas quoi faire »
26 mai 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Adrien Marquez-Velasco, auteur de « Si nous étions vraiment libres, nous ne saurions pas quoi faire »

Adrien_Marquez_Velasco_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage ?
«Si nous étions vraiment libres, nous ne saurions pas quoi faire» est un essai de philosophie à contre-courant de tout ce que nous pouvons entendre sur la «liberté». Ce livre parle dans sa globalité du principe de libre arbitre et amène à se repositionner sur le sujet en tenant compte de toutes les avancées technologiques, génétiques, mais également des concepts psychologiques de Sigmund Freud pour constater qu’être libre est souvent plus compliqué qu’il n’y paraît.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Au vu de tout ce que nous avons découvert, je pense qu’il est urgent de repasser un petit coup de balai sur toutes les théories de philosophie antérieures. En effet, les théories sur la liberté du XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècle me paraissent aujourd’hui toutes dépassées. Il est nécessaire de rénover le courant philosophique contemporain. Je ne dis pas que certains philosophes  ne surfent pas sur la vague actuelle, mais trop de philosophes respectent les soi-disant génies de philosophies et ne les remettent jamais en question alors que tout dans notre époque prouve que la plupart de ces figures n’auraient jamais écrit cela aujourd’hui ! Et c’est très malhonnête de ne pas le reconnaître. Je finirai par répondre que ce n’est pas parce que l’on n’est pas professeur à l’Université qu’on ne peut pas se permettre nous aussi de penser et d’écrire. Les universitaires n’ont pas le monopole de la raison ! D’ailleurs, si c’est pour toujours dire les mêmes choses…

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
C’est un ouvrage tout public. Malgré le titre qui peut paraître sophistiqué, plusieurs personnes de mon entourage l’ont lu et m’ont assuré que ce livre ne présentait aucune difficulté particulière de lecture. C’est ce que je voulais, car je souhaitais rendre le plus claires possible la définition et les problématiques de la liberté. Actuellement, les intellectuels philosophes écrivent beaucoup plus pour leurs confrères universitaires que pour la majorité du reste de la population. Or mettre de côté les citoyens qui veulent s’informer et comprendre le fonctionnement du monde actuel n’est pas quelque chose qui peut faire avancer le débat démocratique nécessaire et vital aujourd’hui.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Dans ce livre, j’ai voulu remettre en question toutes les théories antérieures et les lobbyistes philosophes qui traitent de la liberté. Mais il y a tant à redire sur tout ce qui est écrit aujourd’hui qu’on pourrait rédiger des dizaines de livres de plus… Le message essentiel est que l’inexistence de la liberté est un concept vital et nécessaire dans la construction de l’Univers, contrairement à toutes les théories qui annoncent que c’est dans la liberté qu’on trouve son émancipation. À force de vouloir toujours plus de liberté, regardez comment le monde évolue aujourd’hui. D’ailleurs, avant le péché de l’arbre fruitier, Adam et Ève ne vivaient-ils pas au Paradis ? C’est parce que Dieu leur a laissé le pouvoir de liberté que le monde s’est écroulé. Si le plus vieux et célèbre livre de l’histoire de l’humanité annonce que la liberté est une mauvaise chose, je ne vois pas pourquoi aujourd’hui on fait de celle-ci une aspiration à toujours plus de bonheur. Non, l’absence de liberté est nécessaire dans l’ordre naturel des choses. Mais je vais même plus loin et annonce que tout a été écrit depuis le début de l’Univers. À quoi bon vivre alors ? Parce que nous gardons le plaisir au plus profond de nous-mêmes de ressentir et de profiter de ce qu’est la vie. Alors, profitez, c’est tout ce que nous avons !

Où puisez-vous votre inspiration ?
C’est marrant ce que je vais dire pour un agnostique comme moi, mais parfois, j’ai l’impression que «la main de Dieu» prend possession de mon corps pour me faire écrire tout ce que j’ai pu rédiger. D’ailleurs, si vous rencontrez des artistes honnêtes, ils vous répondront tous de la même manière : «Mon inspiration créatrice m’est venue toute seule, je ne sais pas si c’était mon inconscient ou quelque chose de plus puissant encore, mais une force métaphysique m’a transporté et m’a fait faire tout ce que vous voyez désormais». De Platon, Aristote, à Dali, Picasso, Godard en passant par De Vinci, Mozart, Beethoven, Bach, Wagner, Van Gogh, Stendhal, Baudelaire, Hugo, Descartes et tant d’autres, ils ont tous eux aussi eus une inspiration «divine» à un moment ou à un autre. C’est pour cela que je dis que les plus grands chefs d’œuvre de l’humanité n’appartiennent pas vraiment aux artistes, mais au cosmos.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je suis en train de finir un roman de science-fiction, qui se déroule dans un univers d’aujourd’hui. C’est surtout un roman d’anticipation sur ce que le monde est en train de devenir avec les évolutions actuelles. Je pense qu’il est important de tirer la sonnette d’alarme et de faire comprendre à tous les lecteurs qu’un autre monde est possible et surtout, qu’on peut faire quelque chose pour retrouver un monde serein. Le livre s’appelle «Il y a quelque chose d’étrange cette nuit…». Après trois essais, c’est mon premier roman et je trouve qu’il est plutôt bien réussi. Je le conseille à toutes personnes qui aiment à la fois rêver, imaginer et se poser des questions. J’appelle les éditeurs à me contacter s’ils sont intéressés (rire). Le livre raconte l’histoire d’un personnage qui se retrouve sans mémoire et perdu dans une maison toute vide à son réveil. Elle semble occupée, mais ses habitants ont l’air d’avoir fui il y a quelques heures pour des raisons inexpliquées. Après avoir erré plusieurs minutes sur les lieux, notre héros se rend compte qu’il ne peut pas en sortir. Ce n’est qu’en coupant la musique qui fait un bruit atroce et en éteignant la lumière aveuglante qu’il se retrouve aspiré dans un autre univers. Il se retrouve à Venerque, dans un village tout près de Toulouse, et y rencontre un habitant qui ne semble pas pouvoir grand-chose pour lui. Lose ne comprendra que beaucoup plus tard pourquoi les gens rechignent tant à l’aider ! Il cache quelque chose le bougre !

Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’ai mis huit années pour terminer ce livre de philosophie et je l’ai écrit avec tout mon cœur. En tout cas, si vous en avez marre de lire toujours les mêmes choses, je vous invite pleinement à franchir le pas !