Interview écrite

Rencontre avec Ouarda Baziz Cherifi, auteur de « Recueil de poèmes libres – Tome 1 et 2 »
17 avril 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Ouarda Baziz Cherifi, auteur de « Recueil de poèmes libres – Tome 1 et 2 »

Ouarda_Baziz_Cherifi_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage ?
Mes deux recueils comportent des textes personnels, qui parlent de mes joies, de mes douleurs, de mes colères, de mes rêves, de la femme que je suis et de celle qui me ressemble.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’ai toujours eu cette passion d’écrire des quatrains, des textes libres, pendant mes moments de solitudes ou d’évasion, loin des regards car j’étais dans une tribu peu accessible, peu compréhensive et écrire à l’époque était tout simplement tabou. Les années sont passées, me ridant sans que ma folle passion ne se ride.Mes enfants sont arrivés et en grandissant, ils ont lu des textes que je laissés au fond des tiroirs et puis un jour ils m’ont encouragés à les publier. Ainsi j’ai eu le déclic et voilà !

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
À tout le monde en général. Aux femmes libres ou soumises. Aux hommes incultes ou savants. Aux enfants heureux ou exploités. Aux mamans disparues ou vivantes. Aux faiseurs de guerres. Aux partisans de la paix.
Beaucoup de femmes m’écrivent tous les jours pour me dire qu’elles se retrouvent dans mes textes. Donc je leur consacre un peu plus de textes étant moi même une femme !

D’où vous vient cette passion pour la poésie ?
Comme je l’ai dit précédemment, ma passion a vu le jour à mon adolescence, aux premières années du lycée.
Mais, il est évident de signaler que ma mère est une poétesse Kabyle qui m’ a toujours récité ses propres textes, sur divers sujets et je l’écoutais, attentivement, respectueusement sans en perdre une miette de sa passion. Passion commune je crois !

Vous mettez vos sentiments les plus profonds à nu dans ce recueil, n’est-ce pas gênant que d’autres lisent cela ?
Plus maintenant. Car, avec l’âge, j’ai surmonté les tabous et aujourd’hui, je signe mes pensées et j’écris sous mon propre nom.
J’écris en premier pour moi, pour me libérer de mes maux, pour rebondir et m’entendre dire mes états d’âme.
Je n’ai pas peur peur de dire mes différences car je les assume et je suis différente. Je trouve aussi une certaine aisance à le faire car beaucoup de mes lecteurs ont vécu des histoires, des épisodes similaires alors que d’autres comprennent et respectent !

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Que la poésie est non seulement une passion mais une amie qui nous tient la main quand les autres nous ont lâchés.
Que derrière ma forte corpulence et mon agressivité, il y a une âme sensible, fragile, singulière, aimante et clémente.
Que mes mots sont mes autres enfants, mes autres frères et sœurs.
Mes vrais amis!

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans mon quotidien, dans mes humeurs. L’inspiration ne me vient pas toujours. Certaines choses, certains discours peuvent approfondir mon euphorie ou heurter ma sensibilité et je transferts tout ça dans mes écrits !
En général, j’écris quand je suis profondément triste, contrariée et que je sens l’incompréhension chez les autres. Alors, je me crée une « récréation », une issue de sortie, une sorte de monologue poétique grâce justement à cette inspiration !

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je suis dans l’attente d’un livre qui ne saurait tarder. Intitulé « Amour de guerre », toujours édité par Edilivres.
J’ai aussi un énorme projet: un roman intitulé « Principes et Amertumes » que j’ai écris il y a dix ans et que je vais enfin confier à un Éditeur. C’est l’histoire d’une Algérienne Kabyle des années 80, partagée entre son désir de s’émanciper et son devoir forcé de vivre pour les autres, dans une société rétrograde. En parallèle, j’ai des recueils, six en tout intitulés « mots et quatrains ». Histoire à suivre !

Un dernier mot pour les lecteurs?
J’ai besoin d’eux, de leur soutien de leurs commentaires, de leur fidélité. Je leur demanderai de m’aider à faire sortir mes écrits de l’ombre et d’acheter mes recueils auprès d’Edilivre. Je leur dirai tous mes mots, mes pensées et mes respects. Merci à eux et à vous !