Interview écrite

Rencontre avec Pierre Blanc, auteur de « Pilou »
16 janvier 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Pierre Blanc, auteur de « Pilou »

Pierre_Blanc_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
« Pilou » raconte ses déboires, ses hésitations, ses interrogations mais aussi ses grands moments de bonheur parmi les hommes. Il a appris à s’en méfier, et il y a de quoi par les temps qui courent, mais il arrive à composer avec eux pour leur donner une douce affection indélébile. Le ciel et la terre s’entendent comme larrons en foire dans ce roman aux heures difficiles, aux amours déchirés, aux fous-rires décapants.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Je suis optimiste, mais j’avoue que la maltraitance animale, comme celle des hommes et celle infligée à la planète commencent à me mettre en colère. Je refuse que l’on dissocie, et parfois même, que l’on oppose les combats contre ces trois maltraitances (hommes, animaux, planète) : car en négliger une des trois, équivaut selon moi, à rater immanquablement les trois.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Les gens qui aiment les animaux vont aimer ce livre et même ceux qui ne les aiment pas.
Les gens qui aiment les hommes vont aimer ce livre et même ceux qui ne les aiment pas.
Les gens qui n’ont jamais entendu un arbre leur parler vont en avoir pour leur argent.
Les gens qui ne croient pas au ciel, n’ont pas besoin d’y croire, ils y sont.
Quant aux gens qui n’aiment pas les vaches, alors là ! Je les rembourse.

Votre livre est drôle mais il fait également passer un message, celui de la maltraitance des animaux et de la planète en général, était-ce important pour vous ?
Il doit être drôle, car qu’elle ne fut pas ma surprise et ma satisfaction de voir mon roman classé en thème « Humour » sur le site d’Edilivre ! C’est donc que vous l’avez lu ! Et pour un éditeur, c’est une qualité à signaler…
J’espère en effet que les lecteurs s’amuseront à la fois de l’ambiance, des contre-pieds choisis pour faire s’entrechoquer les mots. Quant au message, je suis heureux de voir qu’il est formulé également dans votre question. Il est vrai que, par l’humour, passent très bien les réflexions intimistes et l’empathie, toutes deux indispensables pour aborder sans prise de tête les thèmes philosophiques (Pilou est aussi un philosophe) relatifs à la nature humaine, l’avenir de la planète….

Comment s’est fait le choix de votre couverture ?
Je n’y suis pour rien, c’est mon chat -Pilou- qui me l’a imposé. Et comme je ne veux pas avoir d’histoires avec lui !

Où puisez-vous votre inspiration ?
J’ai la chance d’habiter un petit village de Chartreuse en surplomb sur l’agglomération grenobloise, doublée de celle d’en avoir été le maire pendant treize ans : certains passages du livre tendraient à le rappeler… Je marche beaucoup et depuis longtemps. Et j’ai écrit déjà des choses sur l’importance de la marche, du silence et de la nature dans l’inspiration. Pas étonnant que mon village ait eu, à la fin du 19° siècle, une école de peintres réputée. Le village comporte encore des artistes.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Certainement un livre de Nouvelles : exercice d’écriture que j’apprécie particulièrement et que je pratique par le biais de mes billets « d’humeur » radiophoniques. Certains de nos auditeurs en retrouveront peut-être en cours de lecture. Je suis en effet billettiste bénévole sur RCF Isère. On peut d’ailleurs les lire et les entendre, car je suis convaincu que les mots ont une sonorité que l’écrit néglige souvent, sur mon site : http://pierreblanc.sblanc.com/

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je confirme : si, à l’issue de la lecture, il est un lecteur qui n’aime toujours pas les vaches, je lui rembourse le livre ! Même PILOU annonce désormais que la vache est devenue son animal préféré…
Par contre, si d’aventure quelqu’un(e) pouvait finir par lui expliquer, « à c’t’animal ! » pourquoi dans ce monde qui tourne à une vitesse folle, le lait des vaches, lui, ne tourne pas ; et qu’il n’est pas « pis » qu’une vache pour le dire… Alors là, chapeau ! Parce-que moi je n’y arrive pas encore.