Interview écrite

Rencontre avec Bertille Vanelle, auteure de  » La Couleur de la pluie « 
1 octobre 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec Bertille Vanelle, auteure de  » La Couleur de la pluie « 

Bertille_Vanelle_EdilivreD’où vient votre goût pour l’écriture ?
Vraisemblablement d’un goût pour la lecture qui a mal tourné, une rencontre fortuite avec Colette – l’écrivain : quatre-vingts printemps, moi : dix fois moins – favorisa la période d’incubation !

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots
A cinq ans, Léa découvre le monde qui l’entoure. Sensible, malgré son air déluré, elle perçoit au fil du temps que sa famille ne ressemble pas tout à fait à celle des autres. Posant parfois des questions auxquelles personne ne veut répondre, elle observe le comportement des adultes afin de découvrir la vérité nécessaire pour accepter de grandir.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Léa est, comme je l’ai été moi-même, une petite fille dans les années cinquante. En un demi-siècle, la famille, aujourd’hui (dé) puis (re)composée, a évolué et se gère avec beaucoup plus de liberté. Rappeler, à l’aide de mes propres souvenirs, le difficile chemin parcouru pour briser les tabous et faire naître la vérité, m’a permis de mieux comprendre la cellule familiale actuelle où chacun tente de trouver sa place. Si cette histoire vraie pouvait être utile !

Quel message avez-vous souhaité transmettre à travers votre livre ?
Je ne prétends pas transmettre un message mais les adultes, qui trop souvent oublient leur âme d’enfant, doivent prendre conscience des cicatrices laissées par la découverte des mensonges et la perte de confiance qui l’accompagne. Un vase fêlé restera à jamais un vase fêlé.

Comment s’est déroulé le choix de la couverture ?
Pour moi, une œuvre d’enfant s’imposait. Je me suis souvenue du fils d’amis qui m’avait envoyé une jolie aquarelle pour Noël, je lui ai donc demandé de me dessiner, en partant d’une photo, la maison de mon enfance, sous la pluie, avec beaucoup de couleurs.

Quels sont vos auteurs de référence?
Colette pour la richesse du vocabulaire. Albert Camus, homme du Sud et de Théâtre. Henri Troyat pour sa faculté à me faire rêver.

Quels sont vos projets d’écrire pour l’avenir ?
Cet ouvrage relativement court aura une suite plus étoffée, actuellement en cours d’écriture. D’autre part, mon roman « Il l’appelait Sido » paru en 2003, sera à nouveau disponible chez Edilivre au début du quatrième trimestre 2014.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Une courte citation de Julien Green : « La pensée vole et les mots vont à pied, voilà tout le drame de l’écrivain »