Rencontre avec Geneviève Manent, co-auteur de « Sur le chemin du deuil »

D’où vous vient votre goût pour l’écriture ?
Du plaisir de transmettre : j’ai commencé par faire des polycopiés pour les personnes qui suivaient mon enseignement, puis des fascicules illustrés qui se sont améliorés pour devenir des livres, il y a plus de 25 ans maintenant.

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
C’est un livre à la fois pratique, théorique et poétique. Il propose des repères pour se situer sur le chemin du deuil. Alors que tout semble perdu, le tome 1 guide les personnes en deuil, étape par étape, pour prendre soin d’eux-mêmes et trouver des clés de compréhension. Le tome 2 ouvre des perspectives d’accompagnement originales et pratiques : en famille, en séjour, avec des supports artistiques etc.

D’où vous est venue l’idée de ce projet collectif ?
Je travaille depuis plus de 15 ans sur le sujet, avec une équipe interdisciplinaire et l’association Court’échelle. Ce livre reflète la richesse et la diversité de nos approches, chaque auteur a contribué aux écrits selon sa personnalité et ses spécificités.

Quel message avez-vous souhaité transmettre à travers votre ouvrage ?
Confronté à la mort, nous pouvons faire confiance à la force de l’élan vital qui habite chacun de nous et prendre appui sur la compétence de notre corps pour continuer à vivre.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
Il est clair et structuré, concret et pratique : les lecteurs peuvent facilement se retrouver grâce aux symboles, aux tableaux et aux diagrammes. Nous partageons un cheminement qui fait le lien entre le corps et l’être et dont les étapes sont symbolisées par des poupées russes. Des témoignages permettent aux lecteurs de se sentir moins isolés dans leur souffrance.

Nous faisons appel aux mécanismes naturels de rétablissement : chacun peut se reconnaître dans l’ensemble de proposition et se sentir en terrain connu.

Nous sommes rassurants : face au deuil qui souvent fait peur, nous offrons aux thérapeutes et aux personnes impliquées dans la relation d’aide (plus spécialement face aux enfants en deuil) des outils qui associent à la parole, des approches corporelles, graphiques et créatives.

D’autres ouvrages collectifs verront-ils le jour prochainement ?
Non c’est un gros travail de coordonner une telle création et je m’oriente plus vers une écriture réflexive individuelle et plus sobre,

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Nous avons confiance dans la capacité de chaque être à laisser rejaillir la vie au cœur de la peine : oui c’est possible, nous pouvons en témoigner.