Interview écrite

Rencontre avec Roger Gballou, auteur de « Côte d’Ivoire, en attendant la fin de l’harmattan »
20 février 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec Roger Gballou, auteur de « Côte d’Ivoire, en attendant la fin de l’harmattan »

Roger_Gballou_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
« Côte d’Ivoire, en attendant la fin de l’harmattan » revient sur la crise ivoirienne et ses conséquences actuelles. Ce livre présente notamment le drame vécu par un peuple à travers le bal inédit auquel se livrent ses bourreaux et le combat qu’il mène pour la restauration des libertés démocratiques et de la souveraineté de la Côte d’Ivoire.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’ai écrit ce livre par devoir vis-à-vis de ma conscience et pour saluer la lutte que mènent les démocrates partout sous tous les cieux pour combattre les rébellions en Afrique et dans le monde et tous ceux qui les arment. En effet aujourd’hui, certaines puissances occidentales créent des rébellions ici et là ou les accompagnent complaisamment au mépris de la démocratie pour servir leurs intérêts économiques, financiers et géostratégiques. Pour ces puissances occidentales, la recherche et la défense de leurs intérêts justifient tous les moyens, y compris l’armement des rébellions contre les régimes en place tout comme hier du temps de l’esclavage, du colonialisme et des coups d’État. Et comble de toute chose, ces puissances occidentales se présentent comme les défenseurs de la démocratie qu’elles n’hésitent pas à imposer à coup de bombe.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Je m’adresse à tous les démocrates, à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté qui, en tant que citoyens du monde, refusent de rester indifférents aux malheurs et aux luttes des peuples faibles. Je m’adresse particulièrement aux peuples qui combattent pour les libertés démocratiques et pour la souveraineté des pays du Sud. Je m’adresse spécifiquement aux Ivoiriens qui sont engagés dans un long combat depuis 2002 pour la survie de leur État et de leur volonté de construire une nation unie, une et indivisible.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
C’est un livre de combat, un livre engagé sur les thèmes des libertés démocratiques et de la souveraineté des peuples et des États. Un livre qui dit les choses que l’establishment préfère taire, encourageant ainsi l’hypocrisie, le mensonge et l’exploitation éhontée des États du Sud au détriment d’une véritable coopération basée sur la justice et l’équité librement consentie entre les peuples.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Mon livre est avant tout une invitation à la culture démocratique et au respect du droit à la différence dans les relations entre les États. Mon message est clair, appeler les peuples et leurs dirigeants à construire de nouveaux rapports entre le Nord et le Sud, basés sur la quête des intérêts réciproques de nos peuples respectifs et non sur les relations actuellement en vigueur qui considèrent que les peuples du Sud sont uniquement utiles à accompagner la réalisation du bonheur des peuples du Nord.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Je puise mon inspiration dans les faits de la société et notamment dans les relations politiques et économiques entre les pays.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
J’ai en projet trois romans consacrés respectivement à la vie des exilés, aux rébellions armées et à la vie des immigrés en France. J’ai démarré ces trois chantiers parallèlement et je dois poursuivre mes enquêtes sur le terrain pour les finaliser.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’invite vivement les lecteurs à lire ce livre utile pour comprendre un pan entier de la crise ivoirienne au delà des clichés et de la désinformation qui ont été servi.