Interview écrite

12 décembre 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Paméla M, auteure de  » Je ne garde pas les poules « 

Paméla_M_Edilivre

Pouvez-vous introduire, en quelques mots, votre ouvrage ?
Après avoir tenté, en vain, d’obtenir l’amour de sa mère et l’attention de son père, que reste-t-il à un enfant ? Le doute, la culpabilité, puis la colère. Cette même colère qui l’entraîne malgré lui dans une descente aux enfers, dans ce cercle vicieux qui le cantonne dans une relation de force dont il ne peut sortir totalement indemne. Lorsqu’on ne s’est jamais senti digne d’être aimer, comment vivre sereinement ?

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
A vrai dire, cela faisait quelques années que ce projet me « trottait » dans la tête. Il s’agissait bien plus d’un besoin que d’une envie d’ailleurs. Je crois avoir attendu de me sentir prête à écrire ce que je ne parvenais pas à dire. Mais au fur et à mesure que j’avançais dans l’écriture, je me suis rendu compte, que les mots avaient une portée bien plus importante à mes yeux. Certes, ils m’apportaient plus de paix intérieure mais ils étaient aussi porteurs d’espoir. C’est cet espoir, qui m’a poussé à terminer l’écriture de ce livre.

Quelle relation mère/fille décrivez-vous dans votre récit ?
Je parle d’une relation dominant/dominé. Il s’agit d’un duel entre le besoin de soumettre d’une mère toute-puissante et le besoin de liberté de sa fille. Une mère qui attend de sa progéniture une reconnaissance et une dévotion sans limite, au risque de détruire son enfant totalement. Une enfant qui ne demande qu’à aimer sans être asservie ou redevable.
Il s’agit de bien savoir ou se trouve la limite entre l’amour et la domination. Un enfant n’aime pas moins ses parents parce qu’il prend son indépendance.

Comment avez-vous vécu ce travail d’introspection ?
Plutôt bien finalement ! Je crois profondément qu’écrire est un bienfait. D’ordinaire, je n’aime pas ressasser le passé, je vais plutôt de l’avant. Mais, je dois reconnaître qu’écrire ce livre m’a permis de me projeter vers l’avenir avec plus de sérénité. Certains souvenirs ont été plus violents que je l’imaginais, mais le fait de les écrire m’apaisait assez rapidement. Le plus difficile « bizarrement », c’était d’entendre mes proches lire à haute voix ce que j’avais écrit. C’était, comment dire…un peu comme si je revivais ces moments. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais lire, me fait moins mal qu’écouter.

Vous parlez de « trouver la paix » grâce à votre livre. Y-êtes-vous parvenue ?
Oui ! Et ça fait un bien fou. Je ne suis pas si vieille que ça, mais croyez moi, ça fait du bien d’enfin se libérer d’un tel poids. Si j’avais un regret, ce serait de ne pas avoir écrit ce livre plus tôt.

Cette expérience a-t-elle révélée chez vous une passion pour l’écriture ?
J’aime écrire. Les mots ont toujours été lourds de sens pour moi. J’ai écrit à plusieurs reprises lors de moments difficiles de ma vie. Un peu comme des « mini journaux intimes éphémères ». Il y a des périodes où la vie ne fait pas de cadeaux comme on dit, et c’est dans ces moments là que j’ai ressenti le besoin de « vider mon sac » en écrivant. Écrire me permet de « tout dire », alors qu’en parlant, j’ai toujours tendance à mesurer mes propos afin de ne pas offenser ou blesser. Je crains toujours de mal choisir mes mots. Maintenant que je me suis « officiellement » lancée dans l’écriture, pourquoi ne pas continuer…

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Tout d’abord, merci d’avoir lu mon livre. J’espère que vous avez passé un agréable moment et que vous pardonnerez les maladresses qu’il doit certainement contenir. Je l’ai écrit avec mon cœur. C’est moi à l’état brut. Lorsque j’ai commencé à écrire, je ne pensais pas être publiée un jour…c’est une bien belle expérience et un joli clin d’œil de la vie ! Alors, si l’idée d’écrire vous trotte dans la tête, n’hésitez plus !