Interview écrite

19 mars 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Béatrice François-Caron, auteur de  » La Mort parfaite « 

Béatrice_Caron_EdilivrePourriez-vous introduire en quelques mots votre ouvrage ?
Comme mon précédent roman, j’aime que le lecteur soit tout de suite plongé dans l’action. Ici, une jeune femme coincée dans un endroit incongru va débuter la rétrospective de sa vie qui va se terminer de manière brutale et dramatique. Puis, le roman bascule et fait de son meurtrier le personnage central. Lui, qui aime la maîtrise et la perfection, pense être sorti d’affaire, mais il va vite être dépassé par les évènements. Il est accusé d’un nouveau crime, qu’il n’a pas commis et devient la proie d’une jeune femme aux intentions suspectes. En réalité, dans l’ombre, un personnage, dont on devine l’identité au fil des pages, tire toutes les ficelles dans un but bien précis. Avec ce roman, je brouille les pistes avec délectation. Le coupable devient victime et au final on ne sait plus qui est le « méchant » dans l’histoire.

Pourquoi avez-vous choisi ce titre qui semble presque oxymorique  ?
Tout simplement parce que du point de vue d’un des personnages du roman, la mort parfaite existe, à ne pas confondre avec le meurtre parfait. Il s’agit d’un état de béatitude provoqué volontairement afin d’accueillir la mort avec sérénité.

Votre ouvrage appartient-il au genre policier ?
Ce roman appartient, en effet, au genre policier à suspense, mais il est aussi teinté de psychologie, car on entre dans l’intimité et dans la tête des personnages. Je dirais également qu’en filigrane c’est aussi une jolie histoire d’amour.

L’humour noir est-il le ton dominant de votre oeuvre ?
Je ne crois pas qu’on puisse le qualifier d’humour noir. L’humour, je le réserve peut-être pour mon prochain roman.

Pourquoi avez-vous choisi de traiter ce sujet ?
Je ne choisis pas vraiment de traiter un sujet, je n’ai pas une culture journalistique. Ce sont les sujets qui s’imposent à moi.  L’élément déclencheur a été mon aversion pour la perfection, cette utopie à laquelle certaines personnes aspirent. Je me suis posé la question suivante : Pour un perfectionniste, à quoi ressemblerait une mort dite « parfaite » ? L’idée du roman était née.

Est-ce, pour vous, un moyen de dédramatiser ?
Je dirais, dans ce cas, plutôt un moyen d’en jouer.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les protagonistes de votre roman ?
Il y a Aurore, une jeune femme courageuse qui n’aura eu de cesse de faire de mauvais choix dans sa vie. Franck, le conjoint idéal à qui tout réussi et qui peut compter à tout moment sur son fidèle ami Paul. Chloé, une jeune femme pleine de fraîcheur vouée à un tragique destin. Puis, la superbe Alyona qui va semer le trouble, ainsi qu’un personnage mystérieux dont je tairai le nom pour ne pas dévoiler l’importance qu’il revêt dans l’histoire.

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Ne cherchez pas une morale à cette histoire, laissez-vous porter par vos sentiments !