Interview écrite

4 décembre 2012
Posté par
Flora

Rencontre avec Cymone, auteur de  » Colopathie-party « 

Cymone, pouvez-vous nous présenter votre premier ouvrage publié chez Edilivre Colopathie-Party ?
Ce récit est un témoignage de guérison qui survient brutalement après 20 ans de maladie chronique. Aucun médecin ne cherchait l’origine de ma colopathie fonctionnelle. En conséquence aucun médecin ne trouvait de solution.
Extrait du premier chapitre : Ca fait des années que je lutte pour ne pas me laisser emporter par le tsunami qui est en moi. Journellement je me vide comme si j’avais le choléra. Journellement je sombre dans les profondeurs, je m’enlise dans les sables mouvants de la détresse, puis je remonte à la surface en haletant. Pourtant je m’accroche à mon rêve, celui de guérir sans trop partir à la dérive. Pourtant je pense connaître une part de vérité. En parallèle, j’ai le sentiment que les médecins restent campés sur leurs positions, et ne m’écoutent qu’à moitié. J’ai l’impression qu’ils se murent dans leurs acquis sans s’ouvrir véritablement à leurs malades et sans les entendre.
Seule issue, prendre les choses en main et en faire part à mon nouveau médecin, le docteur K qui est à l’origine de mon rétablissement. Dans cette histoire, je raconte mon acharnement à vaincre cette maladie en pourchassant d’invisibles destructeurs. La route a été longue avant de découvrir qu’il s’agissait probablement des métaux. Qu’ils soient lourds ou légers, visibles ou invisibles, les métaux pertubent notre métabolisme, souvent à notre insu et sans que nous en ayons réellement conscience. C’est bien là que réside le danger, car peu de médecins les soupçonnent.

Pouvez-vous nous raconter votre combat contre la maladie ?
Pendant longtemps, trop longtemps sans doute, je suivais scrupuleusement les consignes et les ordonnances des médecins. Les années passant, la maladie gagnait du terrain et malgré tous les examens éffectués nous n’obtenions aucun résultat. Forcée de n’avaler aucun fruit ni légume, j’avais malgré tout, plus de 15 diarrhées par jour en ne consommant, outre la viande et le poisson, essentiellement que du riz ! Souvent au bord du gouffre, j’assumais mon quotidien en m’accrochant à la certitude qu’aucun polype ni diverticule n’avaient été détectés aux coloscopies. Maigre consolation renforçant cependant ma conviction, que tout n’était pas perdu ! Si mes médecins n’étaient pas opérationnels, il restait malgré tout les malades, ceux qui cherchaient des solutions dans les forums santé sur le net par exemple ! Ceux qui se serraient les coudes pour ne pas s’avouer vaincus, apportaient chaque jour un peu d’eau à mon moulin. En remontant le courant, méandre après méandre je découvrais ce qui nous avait échappé. J’étais intoxiquée, ou empoisonnée ! A l’époque les résultats de mes recherches étaient assez vagues. Pour moi, le coupable se terrait dans ma bouche. Pour mon médecin traitant, c’était impossible ! Mais comment convaincre ce professionnel de la santé qui s’obstinait avec la psychosomatique? Comment ? En troquant son médecin traitant contre un autre ! En l’occurence, le docteur « K » de la fondation Catherine Kousmine.

Pourquoi avoir eu l’envie de partager votre combat ?
Cette question en appelle d’autres : pourquoi garder pour soi une victoire qui peut éventuellement servir à d’autres ? Etant guérie depuis fin 2009, pouvais-je m’en contenter égoïstement ? En cure thermale, je vois chaque année des gens désespérés. Ayant souffert longtemps, il m’est impossible de ne pas comprendre les colopathes. Suggérer à des malades (assistés déjà par leurs propres médecins,) de faire des recherches allant un peu dans le même sens que les miennes, ne leur fait prendre aucun risque, sauf celui de guérir peut-être ! C’est mon but.

A quel type de lecteur est adressé votre ouvrage ?
Avant tout aux colopathes et à ceux qui n’arrivent pas à sortir du tunnel. Ensuite à ceux qui sont affectés par des maladies chroniques dont ils ne connaissent pas l’origine. En effectuant comme je l’ai fait des recherches personnelles, et en les confiant à son médecin, on trouve parfois la vérité. L’union fait la force ! (A la fin de mon livre, on trouve d’ailleurs une bibliographie, qui est la base même de mes recherches). Ensuite, tout type de lecteur peut y trouver du plaisir, car ce témoignage est construit comme le roman d’une femme qui met du temps à se construire. Ayant mal démarré, sa vie est chaotique très longtemps. Sa dernière conquête l’emmène vers de nouveaux horizons. Notamment ceux des voyages, et c’est souvent bien au-delà de ses rêves et bien au-delà de ses forces, surtout quand la maladie la défie !
Ci-après un extrait : « Enfin à Pétra, j’ai un regain d’énergie, j’oublie presque ma maladie, je l’abandonne provisoirement dans le désert ; je la foule au pied et l’ensevelis dans le sable. Mon cheval fougueux la piétine, et n’arrive pas à me désarçonner. C’est au grand galop et devant l’étonnement général que je caracole dans le canyon qui mène à la cité antique. Soudainement je suis prise d’une envie de vivre irrésistible. Elle me donne des ailes. Sur Pégase je m’envole, pour franchir les murailles de la vieille ville et découvrir émerveillée le premier  temple taillé dans la roche…. »  Enfin ce récit s’adresse à tous ceux qui ne sont pas résignés, car il est le témoignage d’un combat perpétuel.

Quelles retombées souhaiteriez-vous avoir suite à la publication de votre livre ?
Que ce récit soit lu par un grand nombre de personnes malades ou non. Des colopathes pourront voir leurs souffrances abrégées très rapidement avec le remplacement de certaines prothèses, et des bien-portants pourront anticiper sur le choix des matériaux à utiliser pour d’éventuelles prothèses à venir. Ce récit est donc autant valable en termes de guérison, qu’en termes de prévention. J’en veux pour preuve un extrait de la préface que le Docteur J. P Poinsignon a écrit pour mon livre : « …La raison de l’existence de cette préface est indépendante de la personnalité de l’auteure. L’esprit rebelle devant la maladie, le courage face à l’adversité et l’incurie thérapeutique quasi générale n’auraient pas été suffisant pour y trouver la justification. Ce récit autobiographique demeure une Odyssée malheureuse de 20 ans de vie souffreteuse et « chiante » au sens littéral du terme, engendrée non pas, par la colère des dieux (comme ce pauvre Ulysse) mais par l’ignorance des thérapeutes. Cette préface écrite par un médecin n’est pas une excuse compensatrice à la victime, mais un commencement de demande de pardon… »

Etes-vous attiré par l’écriture d’autres genres littéraire ?
Un roman, genre saga ou polar. Mais en tout cas une histoire où des personnages de diverses classes sociales seraient hantés par leurs propres démons. Meurtri par le chômage et la misère, ces gens subiraient les aléas du CAC 40 et seraient soumis aux fluctuations boursières. Simultanément, des destins s’écrouleraient alors que d’autres surgiraient. Ce serait la dure loi de la jungle pendant une période de crise économique sans précédent. Sur fond d’écran, des mouvements sociaux s’afficheraient et des mains seraient tendues aux plus vulnérables. Des couples insolites se formeraient pour le meilleur et pour le pire. L’amour serait toujours indestructible !

Un mot pour vos lecteurs ?
Ne soyez pas spectateurs, mais plutôt acteurs de votre santé