Interview écrite

26 novembre 2012
Posté par
Flora

Rencontre avec Irène Plantive, auteur de  » Réminiscences vagabondes  »

Pouvez-vous nous présenter votre recueil de nouvelles Réminiscences vagabondes ?
J’ai rassemblé dans ce recueil seize nouvelles. Les sujets et les personnages sont variés : un jeune homme, une vieille femme, un couple, un ancien moine, un médecin, etc. Le fil conducteur du volume repose, comme l’indique le titre, sur des réminiscences littéraires ou artistiques qui m’ont inspirée, qui ont fait fleurir mon imagination, un vers ou une strophe de poème, une phrase de chanson, la remarque d’un auteur, un titre de théâtre, que je me réapproprie en faisant naturellement tout autre chose. Chaque nouvelle contient une citation et c’est un prétexte pour broder sur le thème évoqué. J’aime l’idée que l’écriture engendre l’écriture.

Comment vous-êtes-vous mise à l’écriture ?
J’ai toujours un peu écrit. J’appartenais à une famille férue de littérature. Donc, écrire était un prolongement de notre amour des livres. Mais ce que j’écrivais restait au fond d’un tiroir, parce que publier me semblait d’une trop grande audace. C’est grâce à Edilivre que j’ai osé envoyer certains de mes textes. Et comme le comité de lecture de votre maison d’édition m’a donné son feu vert, eh bien, j’en suis ravie.

Vos écrits reflètent-ils votre personnalité ?
Bien sûr. Même si les personnages créés sont loin de moi, leurs élans, leurs désirs sont en partie les miens et « le goût des autres » pour reprendre un titre de film, l’amour de la beauté sous toutes ses formes, celle la nature, mais aussi celle des arts, sont autant de raisons pour moi d’aimer la vie.

Quelles ont été les sources d’inspiration pour écrire ce livre ?
J’aime les gens qui vont au bout de leurs rêves, qui déploient une grande énergie pour y arriver, et cela m’inspire.

Les chapitres de votre livre sont-ils tous des anecdotes ?
Parfois, ce sont des parcours de vie, emblématiques, mais dans l’ensemble, oui, mes histoires sont des anecdotes. Elles révèlent une personnalité et en cela elles ont une portée universelle. La ferveur amoureuse, par exemple, n’est pas l’apanage de quelques-uns. C’est une expérience que chacun peut ou a envie de vivre.

Pourquoi avoir choisi de jouer entre la 1ère personne et la 3ème personne au sein de votre roman ?
Cela crée un effet de variété. La plupart des histoires sont à la 3ème personne. Sur les seize nouvelles, trois seulement utilisent le « je », parce que ce qui arrive à ces personnages touche leur moi le plus profond. Leur histoire est de l’ordre de la confidence. Mon lecteur est ainsi au plus près d’eux. La nouvelle qui clôt le livre emploie le « nous », pluriel familial. Elle renvoie à un souvenir lointain, ressenti à hauteur d’enfant, ce qui traduit les impressions fortes d’un événement vécu avec l’intensité des première fois ! C’est le privilège de l’enfance d’avoir une foison de « premières fois » !

Quels sont vos auteurs de référence ?
C’est une question difficile car il y a toute une nébuleuse d’auteurs qui hantent mon esprit et sortir quelques noms a l’air d’éliminer les autres. J’aime, par exemple, quelques grands conteurs nordiques. Ce n’est pas un hasard si mon premier chapitre évoque le nom de Selma Lagerlöf. J’aurais pu aussi évoquer Karen Blixen. Raconter une histoire, qu’elle soit réaliste ou fantaisiste, c’est faire une tapisserie sur une trame dessinée à l’avance, où la broderie, point par point, l’art de fignoler le détail finissent par donner de jolis motifs ornementaux puis un tableau entier.

A quel type de lecteur est adressé votre ouvrage ?
Plutôt à des adultes qui savent apprécier autant la forme que le fond, qui s’attardent sur le choix des mots, le déroulement des phrases et leur succession, bref le style. Quand j’écris, je travaille sur la fluidité de mon écriture.

Quels sont vos projets futurs ?
Je ne pense pas arrêter de raconter des histoires, mais je ne peux pas être plus précise. Ecrire n’est pas un devoir, c’est un plaisir et je ne m’impose aucun « rendement ».

Un mot pour vos lecteurs ?
J’espère que ce second recueil de nouvelles continuera à plaire à ceux qui ont aimé le premier, édité aussi chez Edilivre. J’ai eu des retours d’appréciation très positifs qui m’ont fait vraiment plaisir et je remercie mes lecteurs. C’est le plus puissant stimulant pour continuer.