Interview écrite

4 septembre 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Youla Alpha, auteur de « Seb »

Youla AlphaPrésentez-nous votre ouvrage

Un homme d’une soixantaine d’années racontant froidement sa jeunesse avec son unique ami. Ils voulaient fédéraliser le monde, changer de civilisation. Évidemment, tous les deux savaient que cette vision ne se concrétiserait jamais de leur vivant. Cependant, ils ont parcouru le monde, confronté leur conviction à ceux qui n’étaient pas d’accord avec eux. Ils estimaient qu’il était possible de synthétiser les idéologies de diverses personnes, de toutes les religions, de toutes les cultures pour offrir au monde un but commun, une vision commune qui transcende l’existence banale de l’espèce humaine. Ils croyaient que si tous les pays se fédéralisaient, l’humanité avait des chances de conquérir l’espace. Selon eux, la civilisation humaine continuera à prospérer sur d’autres planètes dans l’Univers même après la fin de la Terre. Ils n’étaient pas des utopistes, des illuminés. Ils savaient que cela n’allait pas aboutir de leur vivant. Mais ils avaient foi en leur vision. Avec courage suicidaire, ces deux jeunes vont voyager partout dans le monde afin de se confronter à la réalité brutale de certaines régions. Eux qui se considéraient comme des postmodernes se rendront compte qu’ils ont aussi des préjugés, des stéréotypes à l’égard de ceux qui ne leur ressemblent pas. Jusqu’au bout, ils continueront à se reconstruire, se rééduquer tout en travaillant sur leur projet fou. Chacun d’eux était intimement convaincu que la pérennisation de l’espèce humaine, la protection de l’environnement et la préservation de tous les animaux trouveront leur salut dans la fédéralisation de la Terre.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Avec humilité, en écrivant ce livre, je voulais offrir une nouvelle perspective à la jeunesse du monde, que, malgré nos différences superficielles, nos divisions mortifères, à l’heure actuelle, tout indique que nous allons vers le chaos susceptible de détruire le genre humain. Ce n’est pas une fatalité, nous pouvons changer, éviter cette apocalypse annoncée. Pour cela, nous devrons nous débarrasser des dogmes de nos ancêtres, changer radicalement notre vision de la vie.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ? 

Aux jeunes adultes et à tous ceux qui sont préoccupés par l’avenir.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Le changement véritable est un processus long et difficile. Cela demande de l’énergie, de la patience, du sacrifice et beaucoup de courage. Il n’est pas aisé de poursuivre un objectif sans vaciller devant les brouhahas sombres de la vie. Les événements tragiques ont tendance à nous rendre cynique, amer, indifférent au malheur d’autrui. En général, seuls les précurseurs résistent et échappent aux clameurs fielleuses d’une foule égoïste qui n’est motivée que par son intérêt personnel. Et, trop souvent, ces pionniers ne verront jamais la concrétisation de leur vision. Mais malgré cela, ils poursuivent assidûment leur combat, car ils savent que c’est pour le bien commun, tout en espérant à la fin de leur existence que d’autres reprendront le flambeau et ils iront aussi loin que possible. Et après ceux-là, d’autres poursuivront. En tout cas, cela ne s’arrêtera jamais tant que l’objectif final n’est pas atteint.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Je ne crois pas vraiment à l’inspiration. Pour raconter une histoire, en fonction du genre, j’applique des méthodes que j’ai créées des années plus tôt. Et j’ai besoin d’écouter de la musique américaine pour écrire.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Plusieurs projets tels que des sagas littéraires de science-fiction, du fantastique, deux romans de la littérature classique, une série de romans d’anticipation et un ou deux essais. Je travaille aussi sur plusieurs projets qui n’ont aucun rapport à la littérature.

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Bonne lecture.